Des soutiens à Aurore Martin

Publié le par Euroaginduari EZ

Sud Ouest  28/12/2010  06h00

Lettre au président de la République, grève de la faim, manifestation….

 Vingt-cinq personnes ont manifesté hier soir à Anglet. PHOTO P. B.
Vingt-cinq personnes ont manifesté hier soir à Anglet. PHOTO P. B.

Les signes de soutien à Aurore Martin se poursuivent ici et là en Pays basque. Alors que le parquet général de Pau a demandé aux forces de police d'entreprendre les recherches nécessaires pour retrouver la trace de la militante basque membre de Batasuna menacée d'être remise à l'Espagne, dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen, les opérations se multiplient. Aurore Martin s'est soustraite au contrôle judiciaire qui lui était imposé depuis le 16 novembre et à l'action de la justice depuis au moins une semaine.

Hier soir, entre vingt et trente personnes se sont retrouvées au rond-point du Cadran, à Anglet, autour de banderoles dénonçant le mandat d'arrêt européen mais aussi derrière des affichettes réclamant « le respect des droits civiques et politiques ». Ce matin, plusieurs membres d'Askatasuna (collectif de défense des prisonniers basques) doivent entamer une grève de la faim à Saint-Jean-de-Luz.

Lettre à François Fillon

Nicole Borvo-Seat, membre du PCF (Parti communiste français), vice-présidente de la Commission des lois au Sénat, s'est émue de la situation d'Aurore Martin auprès du Premier ministre, François Fillon. Sa lettre (datée du 21 décembre) indique : « Il me paraît illégiti- me qu'une personne de natio- nalité française, militante d'un parti autorisé en France, soit extradée pour des faits eux-mêmes non punissables dans notre pays. Il est préoccupant que puisse être, au travers du mandat d'arrêt européen, remis en cause un principe essentiel reconnu en France, à savoir le refus d'extradition pour motifs politiques… »

Elle demande une intervention du Premier ministre « en urgence ».

À Nicolas Sarkozy

Le Comité pour la défense des droits de l'homme en Pays basque, présidé par Michel Berger, s'est adressé à Nicolas Sarkozy : « Le Comité vous demande de renoncer définitivement à l'application de cette condamnation et de celles éventuellement à venir pour de tels motifs. »

Autres soutiens

EA (Eusko Alkartasuna) et EAJ-PNB (Parti nationaliste basque) figurent parmi les soutiens. « Le mandat d'arrêt est un outil positif mis à la disposition des justices européennes afin de lutter contre le banditisme et les mafias internationales, il ne doit pas être dévoyé pour des motifs strictement politiques… »

Publié dans Prentsa

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